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Le Paris d'AZZOLA Triptyque pour Accordéon et Harmonie par Thierry MULLER

Il y a des noms, ou plus exactement des prénoms, qui déclenchent un torrent de légendes. Il a suffit que Brel l'invite à faire monter la température de son piano à bretelles pour qu'il entre dans l'histoire. Les amoureux du Paris des faubourgs, des titis de la Butte, des nuits agitées de Saint-Germain-des-Prés ont, à coup sûr, croiser ce gamin de la capitale armé de son lourd étui. Car Marcel Azzola, né de parents italiens qui avaient fui l'Italie fasciste,est avant tout une hirondelle de Ménilmontant. Il y a quelques décennies maintenant, il débuta l'accordéon, cet instrument qui pouvait lui permettre de gagner un peu d'argent en jouant le samedi soir pour faire danses les populos. On affirme même qu'il aurait croisé Fréhel dans un radio crochet... Cela, c'était avant la Seconde Guerre Mondiale. Mais ce virtuose de l’autre En blanc et noir ne doit être uniquement résumé par de jolies rengaines car s’il s’essaya avec réussite au jazz, il tourna en quatuor avec Grappelli, Azzola défendit les possibilités expressives et techniques de son instrument afin d’accéder à la reconnaissance des savants du Conservatoire. Il s’essaya aux transcriptions d’œuvres pianistiques ou à des partitions originales.  Les amoureux du cinéma français citeront les noms des réalisateurs qui sollicitèrent Marcel pour illustrer l’air de la capitale, un souvenir nostalgique, une tendre danse (Jacques Tati, Bertrand Tavernier, Claude Sautet, Edouard Molinaro, Claude Lelouch…). S’il fallait dresser l'inventaire des chansonniers et artistes de variétés qui ont choisi cette gloire nationale du musette, nous pourrions convoquer plus la moitié de l’histoire de la chanson française ! Faisons court, citons juste les moins célèbres : Boris Vian, Edith Piaf, Tino Rossi, Yves Montand, Barbara, Juliette Gréco ou un Gilbert Bécaud... Cette Suite pour Accordéon solo et Harmonie en trois mouvements, de neuf minutes, reprend des standards de Piaf, Lucienne Delyle et Trénet : Sous le ciel de Paris, Sur les quais du Vieux Paris et Ménilmontant. Les arrangements réalisées avec goût par Thierry Muller sont accessibles pour un orchestre junior ou une Harmonie de grade 3. Il faut noter que chaque chanson peut être jouée séparément et que l'accordéon peut être présenté ad libitum, il existe des doublures dans l'orchestre afin de le substituer. Retrouvez le conducteur et les parties séparées et écoutez des extraits de "Le Paris d'Azzola" sur le site des Editions Robert Martin

F.D.