Editions Symphony Land
Distribution exclusive Robert Martin On trouve au catalogue de Symphony Land des œuvres originales pour cuivres, bois et percussions dans des Compositions et Instrumentations diverses écrites par de célèbres compositeurs comme Jean-Michel Defaye, Georges Delerue, Michel Legrand Claude Pichaureau, Janko Nilovic, Anders Soldh, Jérôme Naulais, André Lafosse (Junior, le fils du Professeur au CNSM) Bill Tamper (tromboniste de Dizzy Gillespie), et bien d’autres que vous pourrez découvrir…
Maurice Cevrero à l’âme du collectionneur de tranches de vie multiples, d’enregistrements rares, de photos de camarades artistes musiciens, de badges d’accès aux coulisses des plus grandes salles de spectacle du monde… C’est donc naturellement qu’il a souhaité éditer les pièces originales ou adaptées qu’il a pour la plupart contribuer à exécuter au trombone-basse et souvent copiées à la plume de son stylo Watermann bien avant l’arrivée des logiciels de MAO. (Ce qui se fait maintenant avec des logiciels très sophistiqués comme FINALE ou SIBELIUS).
L’histoire de cette petite Edition musicale : Symphony Land
Maurice Cevrero, est né à Solliès-Toucas en mai 1944 ; Il parcourt depuis l’âge de 20 ans avec son trombone-basse le monde géographique et musical. Il a servi et joué tous les styles et esthétiques musicaux : de l’orchestre de l’accordéoniste Harry Williams aux tournées avec Karlheinz Stockhausen ou Michel Legrand, des concerts de Pierre Boulez ou Lorin Maazel à ceux de Leonard Bernstein, Ray Charles, Natalie Cole, Bjork ou Quincy Jones…
Maurice Cevrero, Quincy Jones et Michel Legrand (Montreux-1999)
Son univers musical est vraiment hétéroclite. L’homme n’a pas la tête dans la lune, même s’il a participé en 2009 comme musicien et comme coordinateur de l’orchestre du Festival Jules Verne au Cinéma Rex de Paris pour un hommage musical à l’astronaute Buzz Aldrin, compagnon de Neil Armstrong lors des premiers pas sur la Lune. Maurice a bien les pieds sur cette terre dont il a visité en près de 50 ans de carrière, l’ensemble des continents, accompagnant des ensembles musicaux multiples : Orchestres symphoniques, Ensembles de musiques classique, lyrique, baroque, expérimentale ou contemporaine, Big bands de Jazz et de variétés. Il a foulé les travées de toutes les salles de spectacles de Paris des Folies Bergères, Lido, Moulin rouge ou Olympia, aux divers Opéras et salle de concerts de Paris de Province ou à l’étranger : Carnegie Hall, Royal Albert Hall ou Queen Elizabeth Hall et aussi en Italie, Espagne, Allemagne, Pologne, Portugal, Russie, Suisse, Japon, Mexique, Canada, Tahiti… Il a multiplié les rencontres artistiques au plus au niveau qui souvent se transforment en amitiés durables, comme celles avec Quincy Jones, Bill Watrous, Jon Faddis, Maurice Murphy, Lalo Schifrin, Dave Newman, Jean-Michel Defaye ou Michel Legrand.
Les musiciens français reconnaissent en Maurice, au-delà de ses qualités musicales, un camarade fidèle sur lequel ils peuvent s’appuyer pour toutes informations possibles ou inimaginables. Il sera toujours présent et disponible pour rendre service. « Cela date de mon incorporation en 1964 dans la Musique Principale des Troupes de Marine à Rueil-Malmaison où le provincial qui n’a pas trop voyagé commence à faire des rencontres. Ces amitiés avec d’autres musiciens de toute les régions de France et jouant tous les instruments m’ont appris à apprécier cette solidarité constante et incroyable entre musiciens. L’année 1968, où je suis entré dans la classe de trombone basse de Paul Bernard au Conservatoire de Paris, a changé énormément le cours des choses. En Mai, tous les cours ont été suspendus en raison de la grève générale. Nous squattions les locaux, rue de Madrid et répétions en diverses formations dont en quatuor de trombones pour participer à des concerts de soutien dans les usines comme celle de Renault. J’ai commencé à faire la popote pour les camarades de la classe et également pour certains professeurs présents dont Maurice André, Serge Baudot, Jacques Delécluse ou Maurice Allard. J’aimais cette ambiance conviviale que j’ai essayé de perpétuer tout le long de ma carrière, en restant proche de tous. C’est ainsi que bien plus tard, j’ai accepté en plus de ma position de musicien actif les fonctions de régisseur ou de coordinateur musical, où vous êtes constamment en relation directe entre les organisateurs ou la production et le musicien. L’analyse et les réactions ou les motivations des uns ne sont jamais les mêmes que celles des autres. Pourtant, il faut toujours que «The Show must go on» Pour cela, il faut constamment faire preuve de rigueur, de méthode, de confiance, de psychologie. Tout en essayant de toujours créer de la joie et du bonheur. Mes cours de Philosophie au Lycée Dumont d’Urville de Toulon m’ont beaucoup aidé.
Sans doute, la place de trombone basse ou de guitariste basse dans certaines formations m’ont donné le recul et l’assise nécessaires. Le trombone basse représente d’un point de vue harmonique les fondamentales sur lesquelles on peut construire le discours musical. Si l’on est solide musicalement comme humainement les autres peuvent s’appuyer sur vous.
J’ai eu la chance au conservatoire de Toulon d’avoir un professeur Robert Bouffier qui m’a constamment orienté. Outre ses cours de Trombone et de Solfège spécialisé, il m’a inscrit dans les classes de percussions et d’Harmonie et pour mieux appréhender le métier de musicien, il m’a conseillé d’apprendre un deuxième instrument. C’était trop tard pour le violon, ce sera la contrebasse à cordes. J’ai d’ailleurs été incorporé dans la Musique des Troupes de Marine de Rueil-Malmaison dans un premier temps, comme contrebassiste à cordes. Le pupitre de trombone étant complet. J’étais bon néanmoins pour les défilés. J’ai poursuivi mes études musicales et notamment le trombone avec des professeurs qui ont bouleversé ma vie. D’abord Marcel Galliègue (au conservatoire de Rueil) qui m’a conseillé de me mettre au Trombone Basse (Instrument un peu délaissé à cette époque) puis André Gosset qui par sa patience m’a littéralement formé pour entrer au CNSM de Paris. Enfin Guy Destanque qui est devenu « un Maître » pour cet instrument, mais surtout un exemple pour nous tous. Tant son rapport avec la musique, ses arrangements, ses compositions sont devenues légendaires. Nous sommes restés, tous les musiciens de ma génération, très proches de nos professeurs, faisant partie d’une grande famille. |
Le virus de l’édition musicale Une longue gestation En 1969, je suis engagé comme contrebasse / trombone pour une saison de quatre mois dans un casino en Allemagne (Travemüde, au nord de Lübeck) avec l’orchestre de José Moralès ‘bandonéon et chanteur’. J’y rencontre un débutant à la guitare Michel Barrot qui deviendra un super leader à la Trompette et surtout un ami intime. Avec Michel Barrot nous intégrons l’orchestre de l’Olympia et il me présente le pianiste et compositeur Janko Nilovic (Pianiste/Chef d’orchestre de Coluche, France Galle/Michel Jonaz). Janko écrit pour différents orchestres et notamment pour des labels d’illustration musicale (génériques cinéma, télé ou radio). Il travaille en compagnie de musiciens comme Jean-Claude Petit, Pierre Dutour, Jack Arel pour les Label "DMM" ou "Chappell". Je deviens son copiste. Puis celui de Claude Cagnasso et son big band dans lequel je suis au trombone basse. A l’époque pas de photocopieurs… Pour les séances d’enregistrement, il faut quasiment du jour au lendemain écrire l’ensemble des parties pour tous les musiciens. Y compris les mêmes parties, par exemple pour dix violonistes commandés, il faut au moins cinq partitions. Cela représentait un énorme boulot. Je m’y suis mis au début pour rendre service et après par obligation. En 1971, je suis convoqué par le président de la section des copistes de Paris, Monsieur Raymond Pierre qui m’impose de passer l’examen de copiste pour continuer à exercer cette activité. Je passe les tests – respect de la mise en page codifiée, transposition… et sur les sept candidats, je suis le seul admis. Ayant obtenu le fameux tampon de copiste, je me dois alors de poursuivre cette activité pour ne pas compromettre mes amis compositeurs et arrangeurs qui comptent sur moi.
Dans la même période, Janko Nilovic et son beau-frère Jean-Claude Smits (imprimeur) décident de monter une société d’Edition et de Production musicale. Ils me demandent de m’associer à eux. Chacun de nous avait son rôle. Un catalogue sort petit à petit : « Cuivres et Percussions ». Symphony Land est né. En éditant au début toutes les œuvres de Janko, une trentaine d’œuvres ont pu naitre et le Catalogue s’étoffer avec les compositions de tous nos amis, au fil des demandes, des propositions ou des rencontres. En fait tous ceux qui avaient envie de participer à une aventure aussi complexe et farfelue que peut être une Edition musicale.
A Rueil je me suis lié d’amitié avec le tromboniste Jacky Fourquet, puis fait la connaissance de Michel Becquet, Alain Manfrin et Gilles Millière, au CNSM de Paris. J’étais à l’Orchestre des Prix 3° Cycle quand eux étaient chez Monsieur Gérard Pichaureau, Professeur de Trombone. Rapidement, ils ont formé le fameux « Quatuor de Trombones de Paris » et naturellement Janko Nilovic et tous les compositeurs « Symphony Land » ont écrit pour eux.
L’Ensemble de Trombones de Paris et la fameuse « Suite Balkanique». Une histoire à tiroirs, assez invraisemblable.
En janvier 1969, je décide de me rendre au Québec visiter des amis d’enfance et de passer par New York. Je me rends bien entendu dans le plus grand magasin spécialisé pour instrumentiste, chez Giardinelli, 151 West 46th Street à Manhattan (recommandé par Benny Vasseur et Maurice André). Je sympathise immédiatement avec le patron Robert Giardinelli. C’est là que tout commence car en quittant Robert Giardinelli, j’aperçois un gars dans la rue avec une boite de trombone. Je l’interpelle. Je me présente comme un petit français perdu dans NYC. On discute et il m’invite à assister à une répétition pour le célèbre show télévisé, The Merv Griffin Show. A l’époque, les orchestres de jazz ou de variétés jouaient pour le public présent pendant les passages des publicités. Au passage, je trouve le tromboniste rencontré dans la journée très véloce et tous les autres musiciens super sympa avec moi. Le Tromboniste rencontré n’est autre que Bill Watrous le «célébre » tromboniste que tout le milieu musical apprécie. Le soir je suis invité au Village Vanguard car les autres musiciens du Show, dont le trompettiste Virgil Jones, Eddy Bert le tromboniste et le saxophoniste Eddy Daniels jouaient le soir avec The Thad Jones/Mel Lewis Jazz Orchestra.
Robert Giardinelli me présente ensuite à Charles Colin qui me conseille de revenir l’année suivante pour assister à New York Brass Conference for Scholarships. Je suis de retour en 1973 avec Jacky Fourquet et Alex Perdigon. Les américains nous invitent à revenir en formation de trombonistes pour leur prochain colloque. C’est là que je décide mes camarades trombonistes français de créer une grande formation de trombones. Nous n’avions pas beaucoup de matériel pour ce genre à l’exception de Tutti Camarata. Alors, nous avons commandé à Janko la Suite Balkanique.
En janvier 1976, nous retournons à New York et nous avons répété Suite Balkanique seulement quelques jours avant notre prestation à la Brass Conférence. Une petite anecdote. A la fin de notre prestation, le président nous présente au public composé des meilleurs spécialistes du milieu des cuivres américains et énonce les titres de chacun des trombonistes français, solistes des orchestres national de Paris… Trombone basse, on me présente en dernier et quand on annonce Maurice Cevrero, membre de l’orchestre des Folies Bergères de Paris, j’ai droit à une standing ovation et des sifflets de joies des américains enthousiasmes. Mes copains français m’en parlent encore : « Maurice des Folies Bergères ». C’est vrai que j’y ai pratiquement fait toutes les séances jusqu’en 1987 où l’orchestre des Folies s’est réduit jusqu’à disparaitre. Au petit matin, je rentrai chez moi et après quelques heures de sommeil, je copiais des partitions pour les séances d’enregistrement souvent trop matinales.
Symphony Land Edition & Productions Les temps forts de Symphony Land ont été - en 1976 avec l'enregistrement du 33 Tours consacré à l’ensemble de trombones de Paris avec le Double Concerto, La Suite Balkanique de Janko Nilovic avec Alain Manfrin - Michel Becquet - Guy Destanque - Jacky Fourquet - Charly Verstraete - Gilles Millière - Yves Demarle et moi-même.
- Puis en 1981, sort le disque « Michel Becquet/Trombone extraordinaire » avec ‘Concerto pour Trombone et Orchestre à cordes de Janko Nilović, Madrigal de Georges Delerue pour trombone sextet et Fluctuations de Jean-Michel Defaye pour trombone solo, trombone sextet and percussion. En 1982, à la demande des associés, Janko Nilovic et son beau-frère Jean-Claude Smits, je reprends la gérance des éditions Symphony Land.
Mes diverses activités de musicien, copiste, régisseur et coordinateur musical me permettent de côtoyer de nombreux producteurs, compositeurs, arrangeurs et interprètes ce qui m'a énormément aidé pour assumer mes nouvelles responsabilités d'éditeur.
C’est ainsi que je retouve Michel Legrand avec lequel j'avais effectué une première tournée au Japon avec une formation symphonique. Michel Legrand me demande de «monter» un big band pour une séance de musique de film. Dès la première répétition qui rassemble les meilleurs musiciens parisiens de la nouvelle génération, Michel est emballé. L’Orchestre est rapidement programmé au «Petit Journal Montparnasse» pour lequel il compose «Le petit journal», titre qui deviendra l’indicatif de l’orchestre. Puis rapidement une vingtaine de titres que je propose d’éditer chez Symphony Land. J’en avais déjà réalisé les copies pour les prestations.
Au cours de ces années, j’ai alimenté le catalogue de Symphony Land qui compte actuellement près de mille titres pour formation très variées. La dernière en date, la 85ème de Jean-Michel Defaye éditée chez Symphony Land, « Symposium » a été créée à Paris en juillet 2012 avec Michel Becquet, Jacques Mauger et Stefan Schlulz.
Le Futur immédiat
Je me concentre sur l’avenir proche et mes projets pour Symphony Land avec notamment la parution prochaine de CDs consacrés à mon ami Michel Becquet.
Nous éditons la version numérisée du CD dont l'édition vynile est épuisé de Michel Becquet Trombone Extraordinaire Et à la demande de Michel Becquet on se consacre aux oeuvres écrites par Jean-Michel Defaye pour un CD qui s'appellera : Michel Becquet and "friends" play Jean-Michel Defaye - Symposium pour 3 trombones et Orchestre à cordes plus timpani et batterie (enregistré en mars 2013) - Stagnolo, Quatuor de trombones avec cordes (enregistrement prévu en mai 2013) - Musique à Curitiba pour Trombone Solo 16 Trombones - enregistrement en septembre 2013
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