Eric Lachaud présente sur scène un hommage au trompettiste de légende Maynard Ferguson dont le registre stratosphérique atteignait dans ses improvisations le triple contre-ut (do7). Version du DVD live enregistré à Sénas Entouré de ses excellents camarades musiciens Tony Amouroux, Nicolas Gardel et Fabrice Disla, trompettes, Saxophones : Sébastien Trognon et Laurent Velluz, Trombone : Enzo Tozoni, Bassiste : Franck Hermanny, Batterie: Laurent Maurel, Piano: Fabrice Delpech “Deldongo”, Eric Lachaud nous enthousiasme par son énergie égale à celle du maître. Un vrai moment magique de reprises les plus connues comme Chaméléon, Give it one, Birdland, Rocky…. Un mini bigband pour faire vivre un moment plein d’émotion et de partage. Un vrai Tribute made in France. « The Maynard project » un concert à ne pas manquer……. 1- « The Maynard Project » en concert au Théatre de l’Eden à Sénas 13560 Vendredi 11 octobre 2013 à 21h Resa: 04.90.57.79.36 2- « The Maynard Project » Master class et Concert à VILLENEUVE-SUR-YONNE Samedi 9 Novembre: Master class. Dimanche 10 Novembre: concert. Adresse: 99, rue Carnot – 89500 VILLENEUVE-SUR-YONNE Tél: 06.71.78.49.25 3- « The Maynard Project » en concert Mercredi 13 Novembre 2013 au Petit journal Montparnasse 13 Rue du Commandant René Mouchotte 75014 Paris / Résa: 01 43 21 56 70
Entretien avec Eric Lachaud
Comment arriver à monter un tel projet autour des thèmes et solos si difficiles de Maynard Ferguson ? Cette formation, voilà des années que je voulais la monter. Après la disparition de Maynard en août 2006, plusieurs tributes, des hommages ont été réalisés dans de nombreux pays mais pas en France. Pour moi, un hommage à un grand trompettiste comme Maynard Ferguson était plus que nécessaire en France. Je pense que Maynard est un de ceux qui nous ont tous fait rêver, au moins une fois dans notre vie (comme Arturo Sandoval, Cat Anderson etc.......). La difficulté était de réussir à trouver des musiciens qui voulaient aller dans le même sens. J’ai la chance d’habiter depuis deux ans dans un petit village dans le Sud de la France. La Région PACA est très dynamique et de nombreux musiciens professionnels y vivent. Les orchestres de variétés sont encore bien présents. C’est pourquoi j’ai pu constituer un pupitres de trompettes avec mes amis professionnels qui travaillent aussi bien sur Paris qu’en Province, Tony Amouroux, Nicolas Gardel et Fabrice Disla. Mon but, même si je lance les thèmes, est de mettre en avant un travail collectif de pupitre et donc de présenter une véritable équipe. Vous avez tous des emplois du temps chargé ? Tony est un habitué du petit écran et joue notamment dans l’orchestre de René Coll et régulièrement avec CAP HORN et dans beaucoup d’orchestres. Moi-même après avoir connu la “vie parisienne” et de nombreuses rencontres intéressantes comme lors de mes passages télé dans One Shot Not de Manu Katché, la Grosse émission sur la chaine Comédie avec Jean-Claude Borelli, je décide de m’installer avec ma famille en Provence… Ce qui me motive, c’est de transmettre ma passion pour la musique à travers la trompette, de Jazz ou ce que l’on n’ose plus communément appeler «la musique de variétés». Mon univers musical a débuté par la Salsa, musique rythmée où les cuivres sont pleinement mis en avant. J’ai découvert Irakere avec Paquito D’Rivera et Arturo Sandoval, Jorge Varona, ou encore ce trompettiste mythique Félix Chappottin. La Salsa demande un jeu très spécifique, très brillant dans l’aigu. C’est en effet poussé par cette musique que je me suis dirigé vers le travail du suraigu. Comment et avec qui avez vous travaillé ce jeu trompettistique spécifique. Débutant, étiez-vous déjà doué sur une tessiture aiguë ? J’ai eu la chance d’avoir comme premier professeur de trompette au conservatoire d’Evry, Yves Prutot* qui m’a enseigné les bases solides pendant trois ans. A l’adolescence, j’ai abandonné la trompette que je n’ai reprise qu’à 23 ans, il y a treize ans. Et depuis je ne l’ai plus lâchée. J’ai repris les cours avec Yves Prutot puis j’ai suivi les cours à l’ARPEJ (école de musique Afro-américaine de Paris) où j’ai rencontré Christian Martinez. Ces dernières années, j’ai rencontré Stéphane Rollin qui m’a orienté vers «un chemin» de recherche. Rapidement, j’ai pu réaliser mon rêve en accompagnant les grands musiciens de la Salsa tels que Ray Barreto, Chéo Féliciano, Tony Vega, Mariano Civico, Luisito Carrion, Pedro Conda, Camillo Azuquita, Ray de la Paz, José Bello, Nancy Murillo, Raul Paz, Los Hermanos Lebron... Quelle technique de jeu employez-vous pour le registre aigu ? Mes recherches personnelles me font affirmer l’abolition de la syllabe TU pour l’émission. Je pense aujourd’hui que le plus favorable pour développer les registres extrêmes de cet instrument est de faire au plus simple. Après je dirais, pour accéder du plus aigu au plus aigu, qu’il faut pratiquer. Voilà 10 ans que je travaille mon instrument avec ce registre : salsa, timba, funk ........ Pour jouer aigu, il faut jouer aigu. Et surtout ne pas se décourager, c’est un travail quotidien, de longue haleine. Lorsqu’un palier est atteint, il faut faire comme lorsque nous montons à une échelle, continuer à grimper les barreaux pour avancer. Je consacre une partie de mon travail principalement à la musculation et à la souplesse afin de ne pas rigidifier les muscles. Vous participez comme leader à de nombreux ensembles de variétés ? Je joue actuellement dans des orchestres de variétés et principalement «Cocktail de Nuit» où un travail très précis est demandé surtout en étant deux au pupitre de cuivres. Je joue encore régulièrement sur Paris dans des formations de salsa, son cubain et timba. Surtout avec la formation «Boris Caceido» dont je suis première trompette avec laquelle nous accompagnons toutes les stars de la salsa en Europe. Et bien sûr cette année, j’oriente mon travail sur mon projet «The Maynard Project». Quelles musiques de variétés ou de films avez vous enregistrées dernièrement ? J’ai enregistré cette année 5 albums de musiques du monde et salsa : La contrabanda, Deldongo, Leila Négrau, Léo et su Rica salsa, Ruben Paz et son Chévéré. Sur scène, dans Maynard Project, êtes-vous pleinement fidèle aux solos et impros de Maynard ou vous évadez-vous un peu ? Dans le live que nous avons filmé à Sénas, j’essaie de rester fidèle à ce que Maynard a créé et tellement bien fait, tout en y mettant une touche personnelle. Il est difficile de reproduire ses solos à l’identique sachant que lui-même les improvisait en partie. Je lui rends hommage en jouant tout ses thèmes et j’essaie de rester dans son style. Il n’y a qu’un Maynard et reproduire ses solos en plus de ses thèmes serait un copier-coller difficile. Alors je reste moi même tout en respectant l’œuvre. www.ericlachaud.fr