Ce 22 novembre et les week-ends qui ont suivis, de nombreux musiciens et sociétés musicales se sont réunis pour fêter la Saint Cécile.
Nous nous interrogions dans la NLRM d’octobre si la fête de Sainte Cécile était soluble dans la laïcité.

Pour ceux qui pouvaient s’inquiéter sur le caractère légal lors d’une rencontre musicale organisée lors de la Sainte-Cécile entre des élèves des écoles publiques et écoles de musique, conservatoires, sociétés musicales, nous avons interrogé Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale qui vient de publier dans toutes les écoles de France une charte de la Laïcité. Monsieur Peillon a été attentif à notre question sur la compatibilité de cette charte et une fête d’école organisée dans le cadre de la Sainte-Cécile.

Monsieur Peillon a chargé la Direction des affaires juridiques du ministère de l’Éducation Nationale de nous apporter une réponse.

Celle-ci reçue le 18 novembre 2013 apporte la précision que « la « Fête de Sainte Cécile » ne peut être célébrée dans une école publique en tant que fête religieuse. Mais la Sainte-Cécile est devenue une  fête traditionnelle dont le caractère religieux s’est perdu, comme c’est le cas pour de nombreuses autres fêtes traditionnelles telles que la Sainte-Catherine, la Saint-Nicolas en Alsace-Moselle ou Noël. Dès lors, sous réserve que la neutralité confessionnelle soit préservée dans les modalités pratiques de la fête de la Sainte-Cécile et qu’elle n’ait pas pour but de promouvoir une religion, cette fête traditionnelle qui célèbre la musique et musiciens peut-être organisée dans les écoles publiques sans méconnaître le principe de laïcité rappelé par la charte de la laïcité à l’école. »

Réponse signée pour le ministre et par délégation, la Directrice des affaires juridiques Catherine Moreau.

Cela devrait rassurer l'ensemble des intervenants des initiatives musicales festives organisées sous le patronage de Sainte Cécile.