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Un compositeur pas sourd aux critiques N’est pas Beethoven qui veut |
Un compositeur peut en cacher un autre. Depuis 1996, Mamoru Samuragochi compositeur japonais se prétendait sourd. Time Magazine titrait en 2001 le "Beethoven de l'ère digitale" et l’article reprenait les propos de Samuragochi qui affirmait que sa surdité avait été une bénédiction: "Je m'écoute moi-même. Si vous écoutez vos sons intérieurs, vous communiquez avec le cœur et vous créez quelque chose de plus vrai. Avoir perdu l'ouïe a finalement été un don de Dieu". Jusqu’au 5 février 2014, jour de la révélation fatidique, le Japon et le monde entier reconnaissaient les œuvres de Samuragochi - sa Symphonie n°1 "Hiroshima" (2003) ou sa Sonate pour violon – comme majeures. Mais ce 5 février, Mamoru Samuragochi craque et reconnait en direct à la télévision NHK que d’une part il n’est pas sourd et d’autre part qu’il a fait appel à un autre japonais resté dans l’ombre pour composer à sa place, Takashi Niigaki. C’est ce dernier, professeur à l'École de musique Tōhō Gakuen qui humilié et fatigué de la pression de son gourou a lâché le morceau. La NHK et la maison de disques Nippon Columbia, ont été dupés en produisant émissions et CD de ce désormais faussaire. Cela touche même les Jeux Olympiques de Sotchi puisque le patineur artistique de la délégation japonaise Daisuke Takahashi a présenté son programme sur La Sonate pour violon signée Samuragochi. Takahashi a dû répondre à la presse internationale qu'il ignorait tout de la supercherie mais qu’il maintenait son choix. En effet, reste la musique écrite et bien écrite maintenant officiellement attribuée à Takashi Niigaki. |
Y.R. |