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 Les Victoires de la musique classique, diffusées en février sur France 3 de Lille, ont mis en lumière le jeune clarinettiste Raphaël Sévère dans une très expressive interprétation de l'Adagio du Concerto de Mozart accompagné de l’orchestre National de Lille. Révélation soliste en 2010 des Victoires, ce jeune clarinettiste de vingt ans a débuté avec son père Yves Sévère, professeur au conservatoire de Nantes. Ses débuts ont été fulgurants et il accumule les récompenses internationales dont la dernière en date au prestigieux concours des Young Concerts Artists International Auditions de New York. Nous vous conseillons d’écouter ses deux CDs dont le premier enregistré en live à 12 ans dans un récital d’œuvres françaises du 20ème siècle pour clarinette. Son Opus 2, deuxième CD, est consacré aux compositeurs Martinu, Cossetto, Taneïev, Lutoslawki, Kodály, Malcolm Arnold, Honegger, Busoni et Jean Françaix. Raphaël Sévère est accompagné de la pianiste Tünde Hajdu.  Récemment est sorti son troisième CD avec au programme les Sonates de Brahms pour clarinette et piano No. 1 en fa mineur, Op. 120 et No. 2 en mi bémol majeur accompagné d’Adam Laloum et le Trio pour clarinette, violoncelle et piano, Op. 114 avec le violoncelliste Victor Julien-Laferrière (Mirare). En octobre 2015, Raphaël Sévère jouera en soliste aux État6, il fera ses débuts à la Philharmonie de Berlin en soliste avec le Deutsches Sinfonie Orchester Berlin. www.raphael-severe.com |
Une autre invitée des Victoires ne nous a pas laissé sans voix, celle de la soprano lyrique et dramatique Sonya Yoncheva. Cette chanteuse d’origine Bulgare, née en 1981, qui a fait ses études musicales au Conservatoire de Genève est une vraie francophone et francophile, même si elle a choisi de vivre aux États-Unis. Révélée par William Christie, elle débute en 2007 avec l'ensemble Les Arts Florissants et triomphe dans la représentation de l’opéra baroque Les Indes Galantes de Jean-Philippe Rameau. Viennent ensuite les grands rôles lyriques et dramatiques dont la remarquable interprétation de la prêtresse Leila à l’Opéra-Comique dans Les Pêcheurs de perles de Bizet… C’est donc tout naturellement que pour son premier album elle déclare ” Paris, mon amour ” sur des airs d’opéras romantiques français : Gounod, Massenet, Lecocq, Messager… ( Sony Classical). Il nous semble important pour ceux qui jouent les instruments à vent de s’intéresser et d’écouter les grandes voix lyriques. Les meilleurs enseignants, qu’ils soient trompettistes, cornistes, clarinettistes, saxophonistes, prodiguent à leurs élèves de s’inspirer du souffle originel et maitrisé des chanteurs. Comment user du vibrato, de l’ouverture de la gorge. Combien de fois, n’avons-nous pas entendu Maurice André nous dire l’importance de son écoute des grandes sopranos ou mezzo… Alors ne boudons pas notre plaisir écoutons Sonya Yoncheva dans ce répertoire plaisant du romantisme immortel inusable du Paris XIXème. Sonya Yoncheva est accompa  gné de l’Orchestre espagnol de la Communauté de Valence dirigé par le chef français Frédéric Chaslin.Une opportunité, ici, d’évoquer ce musicien né à Paris en 1963, chef permanent de l'Opera de Santa Fe (États-Unis) et du Jerusalem Symphony Orchestra. Compositeur de sept opéras, dont le dernier "La Morte Amoureuse" d'après Théophile Gauthier, sur un livret de P.H Fisher, sera bientôt produit par le New Israeli opera, Fréderic Chaslin a également collaboré pour la musique du film de Luc Besson « Le 5ème Elément ». Paris mon amour
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| Y.R. |