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Connaissez-vous le Mogees ? Nouvelle lutherie

Connaissez-vous le Mogees ? La nouvelle invention de la lutherie informatique transforme son environnement en instrument de musique. Jouer de la musique en tapotant sur n’importe quel objet ou support, c’est ce que propose son concepteur Bruno Zamborlin avec le Mogees. Ce jeune informaticien italien a conçu un capteur à ventouse relié à un logiciel de transducteur piézoélectrique qui transforme les vibrations provoquées par le choc avec l'objet touché en un signal audio qui est ensuite envoyé à l'ordinateur ou au téléphone. Le logiciel analyse les vibrations et extrait certaines informations significatives telles que la fréquence, l'amplitude, le temps de décroissance... Il estime ensuite la façon dont on peut interagir  avec l'objet en temps réel et décider de la note à jouer. À partir de son interface, on peut choisir le son que l’on souhaite associer à la surface sur laquelle on joue et de régler quelques paramètres comme le volume et de s’enregistrer. Il suffit donc de poser le capteur Mogees sur n’importe quel objet, tasse à café, vélo, arbre, table… et de le « tapoter » pour obtenir des sons et de produire des mélodies. Inutile de préciser que Bruno Zamborlin est un ancien batteur. Bruno Zamborlin, actuellement basé en Angleterre à l'Université Goldsmith de Londres en doctorat en arts et sciences informatiques, est venu au préalable en France se perfectionner à l’IRCAM. Intéressé par découvrir le Max/MSP, logiciel de synthèse sonore, développé par l'IRCAM dans les années 1980, et plus particulièrement pour étudier l'interaction musicale en temps réel, Gesture Follower. Avec le Mogees, Bruno Zamborlin rêve d’une nouvelle approche musicale, celle de la «physique-inspirée». Quelque soit la manière de faire les sons, à l’ancienne : en soufflant pour mettre en vibration une colonne d’air, en percutant une peau ou un clavier, en frottant ou pinçant une corde ou maintenant complètement Geek, en mordus d’informatique avec le Mogees, tant que la pensée musicale précède le geste, nous resterons musiciens. C’est ce qu’il nous faut cultiver.

Y.R.