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Hommage à Marc Steckar Renaissance d'ELEPHANT TUBA HORDE |
Avec les disparitions récentes d’Ivan Jullien, d’André Paquinet, de Raymond Katarzynski, la disparition le 27 juin 2015 de Marc Steckar, tromboniste, tubiste et compositeur, marque toute une génération de musiciens formés à la triple école du classique, du jazz et des « variétés ». Marc Steckar en est le meilleur exemple. Lui qui a commencé par le violoncelle à l'âge de huit ans car son père trompettiste voulait qu’il soit musicien classique. Mais la trompette le séduit vers l’âge de 15 ans et son père, trompettiste à Radio Toulouse accepte de l’initier. Il rejoint comme auditeur la classe du Conservatoire de Paris de Raymond Sabarich pendant trois ans. Sabarich l’impressionne au point qu’il tremble à chaque fois qu’il doit jouer. D’autant que ces camarades de classes sont plus que doués, Bernard Jeannoutot, Yves Coiffé, Marcel Lagorce, et le plus impressionnant de tous Maurice André. Marc Steckar comprend qu’il n’est pas à l’aise avec les petites embouchures et décide de passer au trombone. Il travaille avec le Maître absolu de l’époque Gabriel Masson pendant deux ans et rentre dans la classe de M. Lafosse au Conservatoire de Paris. En 1957, la guerre d’Algérie l’éloigne de Paris et de la musique. Revenu en 1959 sans avoir jouer une note, la forme est au plus bas et il quitte le conservatoire avec un deuxième prix. Fini les espoirs de concourir pour une place d’orchestre. Il débute sa vie de musicien dans la variété tendance jazz dans le big band de Benny Bennet, orchestre de jazz et salsa dont le premier trompette était Pierre Thibault, le soliste Yvan Jullien, le premier Saxo Michel Portal… Il est ensuite engagé chez Aimé Barelli au Casino de Monte-Carlo à côté de Michel Paquinet, frère d’André Paquinet. C’est l’avènement du microssilllon et des enregistrements quotidiens. Il revient donc à Paris où il s’installe comme tromboniste dans le milieu des « requins » de studios. En 1970 Roger Guérin lui suggère de jouer du Tuba : « Tu connais les grosses embouchures et les doigtés de la trompette, tu devrais aller très vite ». Il pensait juste car je fais de suite partie du Big Band d’Ivan Jullien, et je commence à faire beaucoup d’enregistrements au tuba, surtout qu’à l’époque, à part Daniel Landréat les tubistes ignoraient le jazz, seul Raymond Fonsèque jouait du sousaphone. De 1973 à 1983, il accompagne Claude Nougaro avec Eddie Louis, Maurice Vander et Richard Galliano et participe au Big Band de Martial Solal. Il se consacre à l’euphonium, à l’époque il est un rare instrumentiste français à le jouer et enregistre un 33 tours avec piano, début d’une reconnaissance en qualité de soliste. En 1984, Marc Steckar inaugure une formule pour le moins originale « Elephant Tuba Horde », véritable big band de gros cuivres. Le film La Tubapassion réalisé en 2001 par la chaîne de télévision Muzzik (Mezzo) retrace cette aventure. |
Une aventure qui ne se termine pas avec la disparition de
Marc Steckar, lui qui a su mettre au premier plan cet instrument à
l’époque relégué au fond des orchestres, a inoculé à une génération de
tubistes la ferveur de l’originalité artistique. La preuve en est L'ELEPHANT TUBA HORDE est de retour. Véritable résurrection de la formation créée par Marc Steckar, L'ELEPHANT TUBA HORDE est dirigée et animée par François Thuillier ; résurrection assumée avec la bénédiction de son créateur Marc Steckar qui avait déjà encouragé la formation du Méga Tuba Orchestra, initié il y a plus de 10 ans au sein du C.R.R d'AMIENS. L'ELEPHANT TUBA HORDE est sans doute la meilleure manière de rendre hommage à Marc STECKAR. Cette formation réunie, Anthony Caillet : Euphonium et Bugle, Tom Caudelle : Saxhorn, Jean Daufresne : Saxhorn et Saxhorn alto, Camille Geoffroy : Saxhorn, Lucas Dessaint : Tuba F et Bb, François Thuillier : Tuba F et Bb et Julien Paris : Batterie. La meilleure manière de vous faire une idée est de visionner leur vidéo impressionnante de réalisation et d’esprit créatif. Association Brass Action François Thuillier francois.thuillier@free.fr www.francois.thuillier.fr |
Y.R. |