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T.W.O. 3 lettres en harmonie |
Toulouse Wind Orchestra en concert Une nouvelle formation pour vents et percussions, basée à Toulouse, a éclos en 2015, le Toulouse Wind Orchestra qui rassemble en sessions d’orchestre des professionnels passionnés et des grands étudiants issus du CRR de Toulouse. Les jours précédant le week-end de la Toussaint, environ 80 musiciens, venus d’horizons géographiques diverses se retrouvent dans leur ville, Toulouse, pour des heures de répétitions et de convivialité autour d’un programme musical conséquent et exigeant : Danses Symphoniques de West Side Story de Léonard Bernstein, le Concerto de Trombone de Launy Grondahl avec en soliste Jonathan Reith et la Symphonie N°2 « The Golden Age » de Bert Appermont.28 et 29 octobre Auditorium de St-Pierre-des-Cuisines à Toulouse Pour donner encore davantage de relief à cette rencontre, le TWO invite un chef à chaque session. En 2015, pour la première c’est à Marc Ursule, ex-tubiste et chef assistant de l’Orchestre du Capitole de Toulouse, que revint l’honneur de diriger les musiciens passionnés. Aujourd’hui, c’est à Dylan Corlay, chef assistant de l’ensemble Intercontemporain, récemment primé au concours international de direction Jorma Panula que revient l’organisation des répétitions et des concerts. Le TWO réunit des musiciens professionnels solistes ou membres des grandes formations symphoniques comme l’Orchestre de la Suisse Romande, l’Orchestre National du Capitole de Toulouse ou l’Orchestre National de Lyon, l'orchestre de chambre de New York on le dit pas et des formations Parisiennes ou d’orchestres d’harmonie, musique des parachutistes de Balma, Musique des Forces Aériennes de Bordeaux ou encore de la Garde Républicaine. A leurs côtés, les enseignants des conservatoires et écoles de musique et quelques uns de leurs élèves avancés. Questions à Guilhem Leblanc, l’un des initiateurs de cette entreprise Comment vous est venue l’idée de réunir cette formation, vous qui êtes trompettiste, membre d’un ensemble de cuivres festif, le FSB, remarqué lors de sa participation à la finale de la grande Battle sur France 2. Ce collectif n’était pas suffisant, vous vouliez l’élargir à un orchestre d’harmonie ? L'idée était effectivement de réunir un noyau dur de musiciens qui s'était créé lors de nos études au CRR de Toulouse (dont est issu le FSB), et particulièrement les mercredi après-midi lors des répétitions de « L'harmonie A » du Conservatoire. Nous avons ensuite contacté des musiciens de générations antérieures à la nôtre mais aussi des plus jeunes. Cela va de 17 à 40 ans ! Comment faites-vous pour organiser le déplacement de nombreux musiciens à Toulouse sur quelques jours d’octobre. Les plannings arrivent à se croiser ? Nous avons choisi les vacances de la Toussaint parce qu'elles sont communes à toutes les zones. C'est plus facile pour les professeurs, ou les étudiants au CNSM par exemple. Tous les musiciens sont bénévoles, nous leur proposons donc une période et c'est à eux que revient le choix de venir. Nous avons un orchestre de 78 musiciens, mais nous en avons contacté plus d'une centaine. Le vivier de bons musiciens est tellement grand à Toulouse, que la qualité est toujours au rendez-vous. C'est sur cette idée que nous basons notre formation. Dans la première édition en 2015, vous avez également élargi l’orchestre d’harmonie en intégrant un pupitre entier de violoncelles doublé de contrebasses. Comment sont arrangées les partitions, une simple doublure des saxophones ou une partie complémentaire pour les cordes ? Cela dépend des pièces. Les celli sont dans l'instrumentation originale de la Symphonic Overture de J. Barnes. Pour « the Big Apple » de J. De Meij, Jean-Elie Efthekari (Le co-directeur) a entièrement créé une partition qui doublait majoritairement euphoniums, saxophones, et contrebasses. Nous avons pris la partition originale de violoncelle pour la Rhapsody in Blue. Pour les concerts de ce mois d’octobre, les violoncelles sont-ils également de la partie ? Nous sommes même passés de 6 à 8 ! Bert Appermont a composé sa deuxième symphonie en incluant les violoncelles, et les 2 autres pièces sont des adaptations de versions symphoniques, il nous a suffi de reprendre les partitions. Qu’amènent les violoncelles à la sonorité de l’orchestre à vent ? Nous les utilisons pour renforcer les parties medium de l'orchestre, euphonium, saxophone ténor, clarinette basse, pour créer plus de liant entre le grave et l'aigu, mais aussi pour enrichir la palette sonore de l'orchestre. Nous nous sommes inspirés des harmonies espagnoles et portugaises, proches de chez nous, chez qui il est monnaie courante d'inclure des violoncelles. Envisagez-vous de commander des compositions avec ce modèle de nomenclature élargie aux violoncelles ? Si nous commandons des œuvres, ce sera forcément en incluant les violoncelles. Vous invitez Dylan Corlay comme chef. Comment s’est fait cette rencontre ? Jean-Elie a rencontré Dylan lorsqu'il faisait ses études au CRR de Versailles, Dylan était lui au CNSM de Paris. Ils ont joué ensemble, dans une académie d'orchestre en Bourgogne et ont sympathisé. Nous lui avons proposé ce projet qu'il a tout de suite accepté avec enthousiasme. Pour ma part, je le rencontrerai pour la première fois ! Le répertoire choisi est très exigeant techniquement. Les musiciens préparent-ils en amont le travail technique sachant que les répétitions sont limitées avant le premier concert ? Les musiciens sont libres de regarder les partitions en avance, en tout cas ils les reçoivent en amont! Mais je peux vous dire que le déchiffrage de l'année dernière ressemblait à tout sauf à un déchiffrage. La majorité des musiciens avaient travaillé leurs partitions. |
A chaque session, vous invitez un soliste.
Aujourd’hui, Jonathan Reith, trombone solo de l’Orchestre de Paris et
lauréat d’un 2ème prix au prestigieux concours international de l’ARD de
Munich. C’est une initiative que le TWO va poursuivre ? Nous souhaitons effectivement continuer d'inviter de jeunes musiciens solistes à jouer avec nous. C'est une opportunité pour nous de côtoyer des musiciens merveilleux. L'année prochaine ce sera normalement Félix Dervaux, ex cor-solo du Concertgebouw d'Amsterdam, lauréat cette année d'un 3ème prix à l'ARD de Munich. Quel public souhaitez-vous toucher, celui déjà acquis à l’orchestre à vent ou les abonnés de l’Orchestre du Capitole ? Nous aimerions toucher un public nouveau. Nous essayons de pratiquer des tarifs raisonnables, et d'axer notre communication sur le côté abordable de la musique classique. Bien sûr les amoureux de l'orchestre à vent sont ravis, mais nous avons eu l'année dernière un public jeune et pas mal de néophytes à ce type de concert. En 2017, quelles sont les événements programmés pour le TWO ? Nous serons l'année prochaine le 1er mai 2017 au « Limoux Brass Festival » où nous aurons le privilège d'accompagner le parrain du festival, le trompettiste Marco Pierobon (Gomalan brass), nous participerons aussi au concours “World Music Contest” en juillet 2017 à Kerkrade, au Pays-Bas dans la « concert division ». Et nous serons de retour fin octobre 2017 pour deux concerts toulousains. Quel sera le chef invité et le répertoire en 2017 ? Nous déciderons du chef et du répertoire juste après notre session de cette année, bien que pour Limoux, nous savons déjà que Marc Ursule reviendra à la baguette. Nous n'avons pas encore décidé pour la suite. Le TWO, travaillant en sessions, peut-il accepter davantage de concerts à Toulouse ou en dehors de la Région. Quelles limites fixez-vous ? Je pense que 3 sessions par an sera le maximum que nous puissions faire. C'est une intendance énorme, et nous ne souhaitons pas solliciter plus les musiciens. Le caractère exceptionnel des concerts font le charme de cet événement. Mais le fait de faire plusieurs concerts permettra aussi de faire tourner les musiciens et de créer une dynamique plus grande autour du projet. Quels sont vos partenaires et soutiens ? Nous sommes soutenus par la ville de Toulouse, le CRR de Toulouse, le Conseil Départemental Haute-Garonne, par des marques ou magasins d'instruments ( Selmer, d'addario, O'notes, Octavent), des partenaires privés (Crédit Agricole, Urba-doc, Master Images Programme, la croisée des vins, Matrisse productions, l'association des mécènes du Capitole AIDA, ACB banque populaire), des partenaires presse (Clutch, France Bleu Toulouse), et des mécènes privés. Merci et bons concerts Merci pour l'intérêt que vous portez à notre projet ! - Symphonic Overture de J. Barnes - Rhapsody in Blue de G. Gershwin, avec le pianiste Nathanaël Gouin - La symphonie n°2 “The Big Apple” de J. De Meij TOULOUSE WIND ORCHESTRA |
Y.R. |