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Se briser
(HEXA28422) :
52,00
Michaël LEVINAS
Verleger : Editions Henry Lemoine
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Gattung : Instrumentalmusik
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La "brisure" est une métaphore utilisée par les instrumentistes pour identifier un mode de jeu spécifique. Ainsi, pour un pianiste, briser une octave consiste à alterner dans un trémolo les deux hauteurs d'un intervalle.
Se briser représente une étape dans un travail d'écriture polyphonique initié tout d'abord avec ma pièce pour quintette à cordes les lettres enlacées IV, l'ouverture de mon opéra Les Nègres et mon Deuxième Quatuor à cordes. Il s'agit de conduire un lent processus qui évolue d'une homophonie vers une lente brisure. Ce processus qui génère une forme musicale obéit à plusieurs principes que je vais tenter d'analyser et résumer:
1 - le phénomène de "polyphonies paradoxales" : il s'agit un processus presque infini de redéploiement d'octaves qui donne l'illusion acoustique d'abolir la différence entre les échelles qui montent et celles qui descendent. Cette technique d'écriture, psycho-acoustique s'inspire de celles développées par Risset dans Mutations et par Ligeti dans certaines de ces études pour piano. On peut déceler une expérience prémonitoire de ce type de polyphonie chez Debussy dans son prélude Voiles pour piano. On retrouve aussi ces perceptions paradoxales dans les desseins d'Escher.
2 - L'élaboration des échelles qui se transforment lentement constituent des grilles harmoniques (accords qui se brisent). Ces échelles et ces harmonies s'altèrent et produisent un "effet doppler".
3 - Les brisures font découvrir des mouvements polyphoniques en diagonales qui s'apparentent sans doute à la fois aux brisures du clavier de l'époque romantique (Schumann, Brahms, Liszt) mais aussi sans doute à la KlangfarbenMelodie... Nous avons donc à la fois une polyphonie en diagonale qui se dessine entre les lignes et une brisure de l'accord qui s'altère harmoniquement dans sa relation spectrale entre la fondamentale et ses partiels : un accord qui évolue en "effet doppler" lui aussi.
4 - Ce langage harmonique superpose des diapasons différents et un ensemble instrumental particulier. Des cordes pincées, frappées, percussions et vent.
5 - L'écriture rythmique de Se briser se veut reprendre certaines notations des Préludes non mesuré de Couperin en suivant l'évolution de l'altération des échelles harmoniques les accélérations et les ralentissements des brisures.
Cette pièce a été reprise en partie et développée dans une œuvre pour grand orchestre Evanoui (2009).
Se briser fut l'occasion de mettre en adéquation la relation entre la composition d'un groupe d'instruments et les structures internes d'un langage musical.
Dans Evanoui j'ai conservé et complété un petit orchestre distinct de l'orchestre symphonique hérité de l'époque du langage tonal et du tempérament égal. Ce petit ensemble reprend dans les grandes lignes la formation instrumentale et les diapasons de Se briser.
Michaël Levinas
Ensemble
Partition
Date de sortie : 07/11/2007
ISMN : 9790230984225
Se briser représente une étape dans un travail d'écriture polyphonique initié tout d'abord avec ma pièce pour quintette à cordes les lettres enlacées IV, l'ouverture de mon opéra Les Nègres et mon Deuxième Quatuor à cordes. Il s'agit de conduire un lent processus qui évolue d'une homophonie vers une lente brisure. Ce processus qui génère une forme musicale obéit à plusieurs principes que je vais tenter d'analyser et résumer:
1 - le phénomène de "polyphonies paradoxales" : il s'agit un processus presque infini de redéploiement d'octaves qui donne l'illusion acoustique d'abolir la différence entre les échelles qui montent et celles qui descendent. Cette technique d'écriture, psycho-acoustique s'inspire de celles développées par Risset dans Mutations et par Ligeti dans certaines de ces études pour piano. On peut déceler une expérience prémonitoire de ce type de polyphonie chez Debussy dans son prélude Voiles pour piano. On retrouve aussi ces perceptions paradoxales dans les desseins d'Escher.
2 - L'élaboration des échelles qui se transforment lentement constituent des grilles harmoniques (accords qui se brisent). Ces échelles et ces harmonies s'altèrent et produisent un "effet doppler".
3 - Les brisures font découvrir des mouvements polyphoniques en diagonales qui s'apparentent sans doute à la fois aux brisures du clavier de l'époque romantique (Schumann, Brahms, Liszt) mais aussi sans doute à la KlangfarbenMelodie... Nous avons donc à la fois une polyphonie en diagonale qui se dessine entre les lignes et une brisure de l'accord qui s'altère harmoniquement dans sa relation spectrale entre la fondamentale et ses partiels : un accord qui évolue en "effet doppler" lui aussi.
4 - Ce langage harmonique superpose des diapasons différents et un ensemble instrumental particulier. Des cordes pincées, frappées, percussions et vent.
5 - L'écriture rythmique de Se briser se veut reprendre certaines notations des Préludes non mesuré de Couperin en suivant l'évolution de l'altération des échelles harmoniques les accélérations et les ralentissements des brisures.
Cette pièce a été reprise en partie et développée dans une œuvre pour grand orchestre Evanoui (2009).
Se briser fut l'occasion de mettre en adéquation la relation entre la composition d'un groupe d'instruments et les structures internes d'un langage musical.
Dans Evanoui j'ai conservé et complété un petit orchestre distinct de l'orchestre symphonique hérité de l'époque du langage tonal et du tempérament égal. Ce petit ensemble reprend dans les grandes lignes la formation instrumentale et les diapasons de Se briser.
Michaël Levinas
Ensemble
Partition
Date de sortie : 07/11/2007
ISMN : 9790230984225