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Laniakea pour orchestre symphonique
(HEXAJJ2258) :
65,00
Camille PEPIN
Editeur : Jobert
Editeur : Jobert
Genre : Orchestre
Formation : Orchestre Symphonique
Formation : Orchestre Symphonique
Lorsque l'on m'a demandé d'écrire une ouverture pour la série "Roulement de timbales", j'ai immédiatement eu à l'esprit quelque chose de vaste et puissant. J'ai alors pensé à la récente découverte de Laniakea, ce superamas de galaxies comptant parmi les plus grandes structures de l'Univers. Découvert en 2014 par Hélène Courtois (1), Laniakea signifie "paradis céleste incommensurable" en hawaïen. A l'intérieur de ce superamas, les galaxies sont en mouvement et convergent vers un même point appelé le Grand Attracteur. Il faut imaginer des courants de galaxies dont toute la matière se déverse au même endroit - comme au cœur d'une vallée - à une vitesse folle de 630 km/s.
Immensité, mouvement, vitesse, lumière... ont été les mots qui m'ont guidée en composant. Ce scénario d'un horizon céleste si grand est une source d'inspiration foisonnante de couleurs pour mon imaginaire d'orchestratrice ! J'ai donc eu l'envie de trouver des résonances musicales à ce monde fascinant de l'infiniment grand.
Comme la Symphonie n°103 de Haydn, Laniakea s'ouvre sur un roulement de timbales. Il reviendra durant la pièce sous différents formes : parfois "à nu", parfois en fond sonore ou encore en relais avec la grosse caisse.
Laniakea se présente comme une fresque cosmique articulée en trois épisodes précédés d'une introduction et achevés par une coda.
Puissante et majestueuse, l'introduction présente un thème aux cuivres et aux cloches sur un roulement de timbales. Les cordes constituent un "mur du son" résonnant et vibrant. La matière se transforme progressivement. Les bois se fondent dans les cordes et deviennent liquides. Le thème de cuivres se déployant sur cette texture miroitante devient de plus en plus doux, finit par se dissoudre et laisse place à la lumière.
La première grande partie commence par un motif de hautbois, glockenspiel et harmoniques de cordes aiguës : autant de particules lumineuses tentant de percer dans ce ciel immense. Le vibraphone et les bois créent une nappe réverbérante et contribuent à donner à ce passage une couleur céleste et scintillante.
La texture devient plus rythmique avec la naissance d'un motif tournoyant et répétitif aux altos. Dans cet épisode hypnotique, le thème de l'introduction est rappelé aux cloches et aux cors. Il s'intensifie. La matière se répand. Glockenspiel et harmoniques - touches lumineuses - sont nimbés de vent stellaire avec le roulement de cymbale suspendue. Un thème plus lyrique et envoûtant apparaît aux violoncelles. Il sera présenté avec différentes couleurs en passant aux violons puis aux altos. L'apparition du glissando mib-ré aux trombones est un signal : nous passons progressivement dans la seconde partie. Le motif rythmique s'éteint et la matière devient de plus en plus nébuleuse.
Dans cette partie plus sombre, ce demi-ton est omniprésent : glissé aux cors, en harmoniques chez les cordes, plaintif chez les bois. Ici, j'ai voulu exprimer le mystère de ce Grand Attracteur, de ce glissement vertigineux de matière happée par le vide. Les amas en apesanteur deviennent de plus en plus épais et s'enrichissent. La matière finit par gronder et donne naissance à un passage flottant, brumeux et plus lyrique. Une quinte grave et mystérieuse aux trombones annonce la fin de cette partie. Les trompettes nous rappellent le thème de cuivres de l'introduction. A leurs impulsions correspondent des échos dans les bois - comme la queue d'une étoile filante qui brille encore après son passage.
Le dernier épisode est une danse cosmique lumineuse et festive, teintée de couleurs célestes. J'ai imaginé un ballet hypnotique de nuées d'étoiles nimbées de poussière stellaire. Pour créer ce halo lumineux, j'ai animé les fonds par des croches répétées en guise de tenues et de légers soufflets pour leur donner de la vie. En composant, j'ai également eu à l'esprit certaines textures des jeux d'orgue. Cette danse est basée sur un motif rythmique en boucle qui voyage entre les groupes : un ballet étourdissant et hypnotique d'étoiles se déplaçant à des vitesses hallucinantes. Il aboutit à un premier climax lyrique et flamboyant. Un dernier pas de deux d'étoiles se poursuit et exulte en s'embrasant dans un grand crescendo de lumière.
Un roulement de timbales soudain nous ramène à l'immensité et la puissance initiales. Cette grande coda nous rappelle que Laniakea est un horizon céleste immense que nous ne pouvons appréhender. Au loin, la lumière s'éteint progressivement. La matière se désagrège et finit par se perdre dans l'espace.
Camille Pépin
(1) astrophysicienne spécialisée en cosmographie à l'Institut de Physique Nucléaire de Lyon
Orchestre
Partition
Date de sortie : 16/04/2019
ISMN : 9790230822589
Immensité, mouvement, vitesse, lumière... ont été les mots qui m'ont guidée en composant. Ce scénario d'un horizon céleste si grand est une source d'inspiration foisonnante de couleurs pour mon imaginaire d'orchestratrice ! J'ai donc eu l'envie de trouver des résonances musicales à ce monde fascinant de l'infiniment grand.
Comme la Symphonie n°103 de Haydn, Laniakea s'ouvre sur un roulement de timbales. Il reviendra durant la pièce sous différents formes : parfois "à nu", parfois en fond sonore ou encore en relais avec la grosse caisse.
Laniakea se présente comme une fresque cosmique articulée en trois épisodes précédés d'une introduction et achevés par une coda.
Puissante et majestueuse, l'introduction présente un thème aux cuivres et aux cloches sur un roulement de timbales. Les cordes constituent un "mur du son" résonnant et vibrant. La matière se transforme progressivement. Les bois se fondent dans les cordes et deviennent liquides. Le thème de cuivres se déployant sur cette texture miroitante devient de plus en plus doux, finit par se dissoudre et laisse place à la lumière.
La première grande partie commence par un motif de hautbois, glockenspiel et harmoniques de cordes aiguës : autant de particules lumineuses tentant de percer dans ce ciel immense. Le vibraphone et les bois créent une nappe réverbérante et contribuent à donner à ce passage une couleur céleste et scintillante.
La texture devient plus rythmique avec la naissance d'un motif tournoyant et répétitif aux altos. Dans cet épisode hypnotique, le thème de l'introduction est rappelé aux cloches et aux cors. Il s'intensifie. La matière se répand. Glockenspiel et harmoniques - touches lumineuses - sont nimbés de vent stellaire avec le roulement de cymbale suspendue. Un thème plus lyrique et envoûtant apparaît aux violoncelles. Il sera présenté avec différentes couleurs en passant aux violons puis aux altos. L'apparition du glissando mib-ré aux trombones est un signal : nous passons progressivement dans la seconde partie. Le motif rythmique s'éteint et la matière devient de plus en plus nébuleuse.
Dans cette partie plus sombre, ce demi-ton est omniprésent : glissé aux cors, en harmoniques chez les cordes, plaintif chez les bois. Ici, j'ai voulu exprimer le mystère de ce Grand Attracteur, de ce glissement vertigineux de matière happée par le vide. Les amas en apesanteur deviennent de plus en plus épais et s'enrichissent. La matière finit par gronder et donne naissance à un passage flottant, brumeux et plus lyrique. Une quinte grave et mystérieuse aux trombones annonce la fin de cette partie. Les trompettes nous rappellent le thème de cuivres de l'introduction. A leurs impulsions correspondent des échos dans les bois - comme la queue d'une étoile filante qui brille encore après son passage.
Le dernier épisode est une danse cosmique lumineuse et festive, teintée de couleurs célestes. J'ai imaginé un ballet hypnotique de nuées d'étoiles nimbées de poussière stellaire. Pour créer ce halo lumineux, j'ai animé les fonds par des croches répétées en guise de tenues et de légers soufflets pour leur donner de la vie. En composant, j'ai également eu à l'esprit certaines textures des jeux d'orgue. Cette danse est basée sur un motif rythmique en boucle qui voyage entre les groupes : un ballet étourdissant et hypnotique d'étoiles se déplaçant à des vitesses hallucinantes. Il aboutit à un premier climax lyrique et flamboyant. Un dernier pas de deux d'étoiles se poursuit et exulte en s'embrasant dans un grand crescendo de lumière.
Un roulement de timbales soudain nous ramène à l'immensité et la puissance initiales. Cette grande coda nous rappelle que Laniakea est un horizon céleste immense que nous ne pouvons appréhender. Au loin, la lumière s'éteint progressivement. La matière se désagrège et finit par se perdre dans l'espace.
Camille Pépin
(1) astrophysicienne spécialisée en cosmographie à l'Institut de Physique Nucléaire de Lyon
Orchestre
Partition
Date de sortie : 16/04/2019
ISMN : 9790230822589