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These livid flames
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couverture These livid flames Editions Henry Lemoine
Hugues DUFOURT
Editeur : Editions Henry Lemoine
Genre : Musique Instrumentale
Formation : Orgue


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These livid flames est une commande conjointe de Musik an St. Martin de Kassel (Allemagne), du Stichting International Orgelconcours (Pays-Bas), de Orgelpark Amsterdam (Pays-Bas) et de Toulouse les Orgues (France). L'œuvre a également reçu le soutien de la Fondation Francis et Mica Salabert.
Ces commandes ont été réunies à l'initiative de Bernhard Haas, dédicataire de l'œuvre, et qui en assurera les premières créations.
La "registration" de la pièce a été réalisée sur l'orgue de la Trinité dont Olivier Messiaen fut le titulaire. Thomas Lacôte, compositeur et organiste, m'a généreusement aidé à mettre au point cette version de l'œuvre. Bernhard Haas a bien voulu se charger d'une dernière relecture, formulant des proposition nouvelles pour l'adaptation de la pièce à l'orgue moderne. Qu'ils veuillent bien l'un et l'autre trouver ici l'expression de ma profonde gratitude.
Le titre de la pièce These livid flames est tiré de John Milton, The Paradise Lost, Livre I, vers 182 :

Perhaps hath spent his shafts, and ceases now
To bellow through the vast and boundless Deep.
Let us not slip th' occasion, whether scorn,
Or satiate fury yield it from our Foe.
Seest thou yon dreary Plain, forlorn and wilde, [180]
The seat of desolation, voyd of light,
Save what the glimmering of these livid flames
Casts pale and dreadful? Thither let us tend From off the tossing of these fiery waves,
There rest, if any rest can harbour there, [185]

Le père de Milton, négociant, anglican fervent, joue de l'orgue et compose de la musique religieuse. Dès l'origine, l'orgue fut, pour Milton, l'instrument primordial, capable de porter la pensée à l'infini, de manifester une présence invisible, d'évoquer le grondement des enfers, leur "sifflement général" ou de solliciter la sublime harmonie des choeurs célestes. L'orgue possède aussi le terrible privilège de pouvoir exprimer la perte du sentiment de soi, la menace d'anéantissement (loss of being), assimilable à la chute. Satan vient précisément d'être précipité du ciel dans l'abîme incommensurable et découvre l'immense dispersion des régions chaotiques. "No light but rather darkness visible." (I, 63) - "Point de lumière mais plutôt des ténèbres visibles." Seules les ténèbres visibles émanent de ces flammes livides. Le Paradis Perdu est l'histoire du mal, à l'instar du Livre de Job ou de La Divine Comédie. Le mal s'annonce par des apparitions étranges, une suavité pernicieuse suivie de parodies blasphématoires, de replis tortueux ou d'imitations stériles, et finit dans la perversion et le monstrueux. La mauvaise volonté trébuche, s'affaire, persévère et s'enfonce en elle-même, dans un aveuglement inexorable et rétrograde. Elle guide l'exode sinistre des coeurs endurcis.
Pour traduire ce moment de déperdition et d'effondrement, point n'était nécessaire de faire l'inventaire des dernières raretés du jeu de l'orgue.
Une réflexion sur l'essence de cet instrument m'a paru préférable. Car le système même de la registration me paraît condenser, pour l'essentiel, les plus durs paradoxes de la métaphysique occidentale.

Hugues Dufourt

Orgue

Partition

Date de sortie : 27/05/2014

ISMN : 9790230991469

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